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ou tester le massage
d'un bras d'acier.

Bien-être,
sérénité & IA

CAPSIX
Carole Eyssautier-Bavay
Co-fondatrice @CAPSIX ROBOTIC

100%  humain

Bonjour Carole, vous êtes l’une des 3 associés-

fondateurs de la société CapSix. Quand l’aventure

a-t-elle commencé ?
Carole Eyssautier-Bavay : L’aventure a commencé en 2015, avec un constat : les maux de dos et le stress sont les maux du siècle, et touchent une grande majorité des personnes (respectivement 80% et plus de 60%). C’est un coût économique et humain majeur pour l’individu et pour la société. On a pourtant la solution depuis plus de 3000 ans : le massage ! Sauf que la littérature scientifique le montre :
les effets positifs sont observables lorsque la personne se fait masser très régulièrement (2 fois par semaine en général dans les études, pendant au moins 5 semaines). Et ce n’est malheureusement pas possible avec uniquement des masseurs humains de permettre à 80% des gens d’avoir
1 à 2 séances de massage par semaine !
D’où cette idée un peu dingue en 2015 :
utiliser la technologie (IA, Robotique, Mécatronique) pour permettre de reproduire de manière précise des gestes de masseurs experts, pour permettre à chaque personne de s’entretenir au quotidien et de gérer ses tensions, qu’elles soient physiques, émotionnelles ou mentales… et ainsi avoir un impact positif sur son bien-être et sa santé !

Présentez-nous brièvement vos 2 associés…
C. E.-B. : François Eyssautier est ingénieur en robotique et président de la société. Stéphane Rollet est masseur-kinésithérapeute. Quand à moi, j’ai une thèse de doctorat en IA, et j’ai ensuite fait des choses très variées dans ma carrière, de la fiscalité à l’organisation de projets R&D en informatique, au développement de partenariats.

Un robot de massage donc…
C. E.-B. : Plus précisément le 1er lit de massage totalement automatisé au monde ! Le robot n’est qu’un des composants de iYU, même si c’est celui qui est le plus visible. En fait, le masseur expert définit ses protocoles de massage sur un modèle générique de corps humain en 3D en amont des séances. Un protocole, c’est un ensemble de gestes de massage positionnés sur le corps humain de manière précise et assemblés pour avoir une suite cohérente. Le masseur définit la pression par défaut qui sera appliquée à chaque instant durant le massage, la vitesse, et même le point de contact de la main qui sera appliqué sur le corps pour avoir l’effet voulu.
Au moment de sa séance, l’utilisateur interagit avec iYU à l’aide de la borne d’accueil qui lui propose une interface extrêmement simple pour paramétrer sa séance. Il choisit le massage qu’il souhaite, l’accompagnement sonore qu’il souhaite (bruit naturel, musique, ou même accompagnement pleine conscience), ainsi que la chaleur de la table de massage.
Une fois ce paramétrage effectué, l’utilisateur s’allonge sur la table, déshabillé, comme pour un massage traditionnel. Son corps est alors scanné en 3D par iYU et le protocole choisi est adapté en temps réel à sa morphologie. Il peut ensuite démarrer sa séance à l’aide de la télécommande à disposition. Il ressent les mouvements fluides de iYU, loin de l’idée mécanique que l’on peut s’en faire lorsqu’on pense à un robot ! L’utilisateur peut à tout moment adapter la pression appliquée à l’aide de la télécommande, dans la limite des pressions maximales et minimales autorisées par le masseur expert.
iYU, c’est une 3ème voie pour vivre le massage :
entre l’auto-massage et le massage traditionnel, comme un auto-massage qui serait sécurisé par des gestes de masseurs experts, pour nous permettre d’aller mieux au quotidien, tout simplement !

Une innovation française, lyonnaise plus

précisément ?
C. E.-B. : Exactement ! Imaginée, conçue, testée et fabriquée sur Lyon !
Le bras robotique provient d’Allemagne, conçu et fabriqué par KUKA, l’un des leaders robotique au niveau international, qui nous assure un bras extrêmement sécurisé !

Qui s’adresse à qui ?
C. E.-B. : iYU s’adresse à tout le monde : utilisable par tous, quels que soient les profils des personnes, tant que celles-ci ne présentent pas de contre-indications aux massages.
- grâce à sa simplicité d’utilisation, y compris des personnes qui ne sont pas technophiles, ou qui ne savent pas lire;
- grâce à son adaptation à toutes les morphologies, en creux, en bosse, en taille, en poids;
- grâce à la diversité des protocoles créés, allant des sportifs souhaitant un massage de récupération, aux personnes aimant des massages de relaxation de type Spa, ou encore aux personnes aimant les massages profonds (Deep tissue massage) : il n’y a qu’à choisir et nous avons la séance dont nous rêvons !
iYU s’appuie sur une démarche de recherche scientifique depuis l’origine, pour atteindre les objectifs qui sont les siens, selon les 3 axes stratégiques de la société :
- le bien-vivre : pour permettre à tout un chacun d’améliorer sa qualité de vie en gérant ses tensions physiques, mentales et émotionnelles au quotidien ;
- le bien-récupérer : pour couvrir les besoins spécifiques des sportifs en phase de récupération ;
- le bien-vieillir : pour couvrir les besoins spécifiques des personnes de plus de 60 ans et les accompagner dans la conservation du lien avec son corps, de son équilibre, et l’inclure dans des protocoles de suivi spécifiques.

iYU est la première vraie solution de massage totalement autonome, une innovation mondiale portée par une équipe qui place l'humain au centre de ses préoccupations, « une innovation mondiale portée par une équipe qui place l'humain au centre de ses préoccupations. » C’est le point de départ, et on espère d’arrivée de ce magazine, d’où vous vient cette idée ?
C. E.-B. : Le point de départ de l’idée, c’est vraiment le constat présenté plus haut : tout le monde est concerné par le stress et/ou des problématique de maux de dos et le corollaire des troubles du sommeil.
Mais de là à créer une société et de se lancer dans cette aventure, il y a un pas énorme à franchir !

Au démarrage de Capsix, nos enfants nous avaient questionné sur la raison pour laquelle nous prenions tous ces risques en créant notre société. La réponse est simple :
nous avons eu la chance de naître en France, en Europe, et d’avoir eu accès à des formations de haut niveau. Je pense qu’il est de notre responsabilité de nous munir des possibilités offertes par la technologie (IA, robotique et mécatronique), pour proposer nos propres solutions technologiques. Cela permet d’y inclure nos valeurs, notre vision philosophique, et de proposer in fine une solution technologique empreinte de l’humanité, de la liberté qui nous sont chères, ainsi que de l’excellence. Si nous ne le faisons pas, nous serons soumis à des solutions technologiques qui sembleront similaires, sans doute très bien, mais qui ne porteront pas intrinsèquement nos valeurs et notre vision philosophique.
Je pense qu’il est de notre devoir de citoyen de ne pas attendre, mais de faire, de proposer, de développer, pour permettre à nos pays premièrement d’exister dans le monde économique de demain, et deuxièmement, de continuer à faire vivre notre bagage culturel et donc… continuer à apporter au monde notre vision. Il serait ainsi temps que population comme politiques prennent conscience que derrière chaque solution technologique, il y a une volonté, une INTENTION, et un système de valeur, porté consciemment ou non par ses concepteurs. Et qu’il est fondamental, si l’on ne veut pas être totalement asservi à une technologie, de connaître cette intention avant d’adopter ou non cette technologie. Et qu’il est tout aussi fondamental de s’assurer que certaines de ces technologies continuent de porter les valeurs et la vision Européenne.
L’Europe n’est pas qu’une vision politique, économique ou de défense. Nous devrions aussi parler de l’Europe Technologique, et nous questionner sur la place que nous lui donnons pour vérifier qu’elle est en phase avec la place que nous souhaiterions continuer à avoir au niveau mondial.

Placer l’humain au centre de l’innovation, mettre des valeurs, de l’expertise et de l’émotion dans les projets que l’on porte, est le manifesto de ce magazine et avec vous, on est comblé ! Un immense merci Carole !
C. E.-B. : Merci Nathalie !




 

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